Sénégal août 2008
Le choc ! Nous avons passé 2 semaines étonnantes.
L' hôtel d' abord : le Lamantin beach à Saly, un 5 étoiles de charme en bord de plage, au nord de Saly.
Le personnel est très efficace, mais surtout d' une grande gentillesse.Les chambres sont dans des bungalows disséminés dans un parc.Tout est chic, de bon goût et confortable, l' eau de la piscine et de la mer est à 30°... bref tout pour passer un séjour de rêve.
Nous avions décidé de nous balader un jour sur 2 en sortant des excursions organisées.Aussi nous avons pris un guide local "non officiel ", Mamadou, trouvé sur un forum internet, avec pour mission de nous emmener voir les curiosités d' une autre manière.
Nous n' étions que nous 2 plus lui comme chauffeur guide, dans sa vielle Renault non climatisée, mais bien entretenue.
Les balades :
L' île aux coquillages :
De Saly on traverse Mbour, surprenante grande ville aux rues de terre et au marché aux poissons que nous visiterons au retour, puis arrêt à la fumerie de poissons en plein air et ses odeurs, ensuite Mbodienne et la messe aux chants traditionnels africain
et arrivée à Jodial Fadiouth, ville natale du président Senghor. Joal est la partie du village sur les terres et Fadiouth le village sur l 'île ,séparés par un pont de bois.Le cimetière où cohabitent catholiques, musulmans et animistes est situé sur une île faite entièrement de coquillages.
De retour, en fin d 'après-midi, nous nous rendons au marché aux poissons de Mbour. Stupéfiant d' odeurs, de foule et de couleurs.Les pêcheurs partent à 12 pendant plusieurs jours sur de petites barques. A l 'arrivée les femmes découpent les poissons et les fameux escargots de mer.
La réserve animalière de Bandia :
Tout près de la cité balnéaire de Saly se trouve le réserve animalière de Bandia.
C' est une réserve privée qui compte quelques animaux en voie de disparition au Sénégal tels des girafes, des rhinocéros mais aussi des animaux courants, des buffles,des antilopes, une multitude d' oiseaux, des singes, des tortues et des crocodiles...
Les villages et les marchés :
3ème balade en direction du marché hebdomadaire de Nguénienne, en route nous faisons quelques provisions de riz, de cahiers et de crayons pour distribuer aux gens que nous irons visiter.
A quelques kms de Nguénienne, nous nous arrêtons dans un village typique de la région, construit en matériaux traditionnels, pierres sèches et toits de palmes.
Le marché réunit tous les paysans et éleveurs de la région, on y trouve absolument tout dans une ambiance très colorée et ce jour là un peu mouillée !
Le Siné Saloum :
Le delta du Siné Saloum est une réserve naturelle au sud de Joal ou l'on voit de nombreux oiseaux dont des pélicans.
Quelques îles parsèment le delta où pousse la mangrove et où l' on récolte les huîtres.
En chemin nous rencontrons des gens adorables qui cultivent le mil avec des outils "antiques".
Le lac rose :
Départ très matinal, car il faut tenir compte des monstrueux embouteillages sur la route qui conduit à Dakar.
Nous bifurquons à Rufisque, ancienne cité coloniale où subsiste encre quelques belles maisons témoins de l' époque, mais ou la construction anarchique et le manque d' assainissement transforment la ville en un gigantesque cloaque.
Le Lac rose situé au milieu de dunes de sable est l' endroit où se récolte le sel .
Des travailleurs venus de tout le Sénégal, mais aussi du Mali, travaillent toute la journée, immergés jusqu' à la taille dans l'eau du lac pour extraire à la main des paniers de sel qui remplissent une barque.Ce sel est stocké sur les berges pour être vendu.
La teneur en sel est telle qu' on peut, comme dans la Mer Morte, se tenir quasiment assis dans l' eau.
nous n' avons pas testé, trop bouleversés par la dureté du travail.
L Île de Gorée :
Certainement la partie la plus émouvante du voyage.
Après un voyage éprouvant de plus de 4 heures d' embouteillage pour faire les 80 kms qui séparent notre hôtel de Dakar, nous prenons le bac pour Gorée.
Cette île, à une encablure du continent était le lieu de transit des esclaves.
Ceux-ci étaient parqués, en attendant d' être embarqués sur les bateaux qui les emmenaient aux Antilles ou en Amérique.
Entassés à 20 dans des cellules minuscules, hommes, femmes, et enfants séparés, ils tentaient de survivre.
Les récalcitrants étaient mis dans des cachots où ils ne pouvaient ni se tenir debout, ni se coucher.Les faibles et les malades étaient, eux, jetés à la mer infestée de requins.
La visite de la "maison des esclaves" nous a beaucoup marqué.
Souvenirs :
Ce qui nous a le plus frappé, c 'est l 'extrême gentillesse des gens que nous avons rencontré.
Malgré la pauvreté, la pollution, les difficultés quotidiennes ils ont été, avec nous d' une grande générosité.
C' était la saison des pluies , mais pendant que nous y étions il n' y a eu que quelques averses très passagères. Nous avons donc profité également des installations de l' hôtel.
Nous avons aussi décidé d' aider notre guide en parrainant sa petite fille Anta, en lui permettant de suivre une scolarité, chose bien difficile pour les filles dont les parents n' ont pas d 'argent.
On a aussi failli acheter une maison, mais bon c' est une autre histoire.